Les Petits Matins

Pauvre fille éprise, un peu par sottise

Beaucoup par surprise, au fond, dis-toi bien

Que le jour qui crève, la nuit et se lève

Peut briser tes rêves au petit matin.

Les petits matins, les petits matins se jouent du destin

S'ils comblent les uns, ils frappent les autres et la vie est toute autre

Car ils sont incertains, les petits matins.

Rien n'est plus fragile, rien n'est plus stérile

Qu'un bonheur facile qui nous tend la main

Et souvent fillette qu'a perdu la tête

Pleure sa défaite au petit matin.

Les petits matins, les petits matins se jouent du destin

S'ils comblent les uns, ils frappent les autres et la vie est toute autre

Car ils sont incertains, les petits matins.

Mais pour qui s'enivre de la joie de vivre

Le jour le délivre quand la nuit déteint

Car tout recommence, la vie se dépense

Pour trouver sa chance au petit matin.

Les petits matins, les petits matins se jouent du destin

S'ils comblent les uns, ils frappent les autres et la vie est toute autre

Car ils sont incertains, les petits matins.